1. Géographie
Le Burkina Faso s’étend sur 274’200 km2. Sa capitale, Ouagadougou,
compte environ 750 000 habitants, mais ce chiffre ne cesse de croître.
Les six plus grandes villes en terme de population après la capitale sont
: Bobo-Dioulasso (350 000 habitants), Koudougou (60 000 habitants),
Ouahigouya (51 000 habitants), Banfora (36 000 habitants), Kaya (34 000
habitants), Tenkodogo (31 800 habitants).
2. Profil politique
Depuis une dizaine d’année, le Burkina Faso poursuit la construction
d’un cadre institutionnel, dont les piliers sont entre autres, la
justice, la démocratie, la laïcité, l’ordre et les libertés. Cette
démarche n’est certes pas exempte de tensions, mais il est indéniable
que des progrès significatifs ont été enregistrés dans le processus de
consolidation de la démocratie au Burkina Faso. Ainsi, en juin 1991 on a
promulgué une constitution démocratique par laquelle les autorités
nationales on clairement exprimé leur volonté d’aller vers un Etat de
droit. Le Burkina Faso bénéficie à cet égard d’un atout : une
relative stabilité politique par rapport à ses voisins.
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3. Profil économique
Le Burkina Faso est un pays dont les performances économiques
dépendent fortement des chocs externes en raison de la prédominance de l’agriculture
et de l’importance de l’aide extérieure dans le financement de l’économie.
Depuis les années 90 la situation économique du Burkina Faso s’améliore
peu à peu. Cependant, si l’évolution de l’ensemble de l’économie
semble positive, ses répercussions sur la population burkinabé, et
particulièrement sur l’incidence de la pauvreté dans le pays tardent
à se faire sentir. En effet, selon le PNUD, la part de la population
vivant en dessous du seuil de pauvreté s’établit aujourd’hui à
45.3%.
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4. Profil social
Population, urbanisation et migration
Estimée à 4.3 millions en 1960, la population du Burkina Faso est
actuellement d’environ 11 millions d’habitant. Son taux d’accroissement
moyen est de 2.37% par an. A ce rythme, la population burkinabé atteindra
les 15 millions d’habitants en 2015. Les moins de 15 ans représentent
48% de la population et les femmes y comptent plus de la moitié, soit
52%. Les zones les plus peuplées sont celles qui sont à proximité de
Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Le taux d’urbanisation augmente à une
vitesse affolante, soit 3.7% en 1960 et 15% en 1996. Cela a pour
conséquence l’expansion anarchique des villes. Or, l’état n’a pas
les moyens de mettre en place les infrastructures nécessaires à la
satisfaction des besoins sociaux de toute cette population.
Pauvreté et besoins fondamentaux
La pauvreté est plus accentuée en milieu rural mais la tendance de la
pauvreté est partout à la hausse. Le profil de pauvreté en 1994 montre
que le Burkina Faso est caractérisé par des inégalités relativement
fortes dans la répartition des revenus. En effet, 10% de la population
disposent de 50% de la masse des revenus. Il faut savoir que les couches
les plus vulnérables à la pauvreté sont les enfants. Environ 47% des
enfants de 1 à 4 ans souffrent de malnutrition, et 70% des enfants en
dessous de 5 ans sont anémiques.
Malgré d’importants efforts consentis pour promouvoir les services
sociaux essentiels de base, le déficit persiste du fait de la forte
demande consécutive à la croissance rapide de la population. La
situation en matière d’approvisionnement en eau potable s’est
nettement améliorée mais reste encore insuffisante pour couvrir l’ensemble
des besoins de la population. Bien qu’en net progrès, le taux de
scolarisation est l’un des plus faibles de la région.
Note
3. DIRECTION REGIONALE DU SAHEL ET CÔTE D’IVOIRE (2000), Profil de programmation pour le
Burkina Faso entre 2101 et 2011, Canada, Agence
canadienne de développement international.
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5. Situation sanitaire
Les statistiques publiées chaque année par le Comité d’Aide au
Développement sont très pessimistes quant à la situation sanitaire du
Burkina Faso. L’espérance de vie est l’une des plus basse d’Afrique
de l’Ouest (environ 45 ans). La mortalité infantile est supérieure à
86‰ et la mortalité juvénile est très élevée 186‰, en raison du
paludisme, de la malnutrition et des maladies infectieuses qui frappent
29% des enfants entre 0 et 5 ans.
6. Le problème du SIDA
Le SIDA est l’un des plus sérieux défis du développement du
Burkina Faso. Le pays est actuellement l’un des plus affectés par le
VIH comparé au reste de l’Afrique de l’ouest 4. La séroprévalence
parmi la population est estimée à 11%. Les jeunes sont particulièrement
touchés et le nombre de malades augmente rapidement. Les femmes sont
également infectées de façon croissante; en 1988 elles représentaient
25% des cas de SIDA alors que cette proportion est passée à près de 40%
aujourd’hui.
Cette maladie est différente des autres par au moins deux aspects
5.
Premièrement, elle frappe principalement les jeunes gens. Ainsi elle
affecte non seulement le groupe d’âge le plus productif de la
population, mais surtout elle provoque une augmentation affolante du
nombre d’enfants qui perdent leurs parents très jeunes. C’est le
problème des orphelins du SIDA. Deuxièmement, il s’agit d’une
maladie incurable. Pour ces deux raisons, le SIDA constitue une importante
menace pour le continent africain.
Note
4. OECD, Perspectives économiques en Afrique, Paris, 2003.
5. Ibid, « Rôle de la CEA «, mars 2000.
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