Le Burkina Faso est une ancienne colonie française indépendante depuis le 5 août 1960. Elle a porté le nom de « Haute Volta » jusqu’au 4 août 1984. Blaise Compaoré en est le président depuis le 15 octobre 1987.

C ’est l’un des pays les plus défavorisé du monde. Selon l’indice de développement humain élaboré par le PNUD 1, en 1998, sur les 174 pays les plus pauvres du monde, le Burkina Faso est classé 172ème. Son nom est souvent associé à sécheresse et Sahel. Assez isolé, à l’écart des grands flux commerciaux, le Burkina Faso n’a pas connu l’évolution plutôt négative des pays côtiers, et les conséquences du choc brutal du mode de vie occidental avec la civilisation africaine ont été moins désastreuses qu’ailleurs.

Note
1. Programme des Nations Unies pour le développement
2. Banque mondiale, « Rapport sur le développement humain dans le monde, 2004.

 

 

 

BURKINA FASO

   

1. Géographie

2. Profil politique

3. Profil économique

4. Profil social

5. Situation sanitaire

6. Le problème du SIDA

1. Géographie

Le Burkina Faso s’étend sur 274’200 km2. Sa capitale, Ouagadougou, compte environ 750 000 habitants, mais ce chiffre ne cesse de croître. Les six plus grandes villes en terme de population après la capitale sont : Bobo-Dioulasso (350 000 habitants), Koudougou (60 000 habitants), Ouahigouya (51 000 habitants), Banfora (36 000 habitants), Kaya (34 000 habitants), Tenkodogo (31 800 habitants).

2. Profil politique

Depuis une dizaine d’année, le Burkina Faso poursuit la construction d’un cadre institutionnel, dont les piliers sont entre autres, la justice, la démocratie, la laïcité, l’ordre et les libertés. Cette démarche n’est certes pas exempte de tensions, mais il est indéniable que des progrès significatifs ont été enregistrés dans le processus de consolidation de la démocratie au Burkina Faso. Ainsi, en juin 1991 on a promulgué une constitution démocratique par laquelle les autorités nationales on clairement exprimé leur volonté d’aller vers un Etat de droit. Le Burkina Faso bénéficie à cet égard d’un atout : une relative stabilité politique par rapport à ses voisins.

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3. Profil économique

Le Burkina Faso est un pays dont les performances économiques dépendent fortement des chocs externes en raison de la prédominance de l’agriculture et de l’importance de l’aide extérieure dans le financement de l’économie. Depuis les années 90 la situation économique du Burkina Faso s’améliore peu à peu. Cependant, si l’évolution de l’ensemble de l’économie semble positive, ses répercussions sur la population burkinabé, et particulièrement sur l’incidence de la pauvreté dans le pays tardent à se faire sentir. En effet, selon le PNUD, la part de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté s’établit aujourd’hui à 45.3%.

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4. Profil social

Population, urbanisation et migration

Estimée à 4.3 millions en 1960, la population du Burkina Faso est actuellement d’environ 11 millions d’habitant. Son taux d’accroissement moyen est de 2.37% par an. A ce rythme, la population burkinabé atteindra les 15 millions d’habitants en 2015. Les moins de 15 ans représentent 48% de la population et les femmes y comptent plus de la moitié, soit 52%. Les zones les plus peuplées sont celles qui sont à proximité de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Le taux d’urbanisation augmente à une vitesse affolante, soit 3.7% en 1960 et 15% en 1996. Cela a pour conséquence l’expansion anarchique des villes. Or, l’état n’a pas les moyens de mettre en place les infrastructures nécessaires à la satisfaction des besoins sociaux de toute cette population.

Pauvreté et besoins fondamentaux

La pauvreté est plus accentuée en milieu rural mais la tendance de la pauvreté est partout à la hausse. Le profil de pauvreté en 1994 montre que le Burkina Faso est caractérisé par des inégalités relativement fortes dans la répartition des revenus. En effet, 10% de la population disposent de 50% de la masse des revenus. Il faut savoir que les couches les plus vulnérables à la pauvreté sont les enfants. Environ 47% des enfants de 1 à 4 ans souffrent de malnutrition, et 70% des enfants en dessous de 5 ans sont anémiques.

Malgré d’importants efforts consentis pour promouvoir les services sociaux essentiels de base, le déficit persiste du fait de la forte demande consécutive à la croissance rapide de la population. La situation en matière d’approvisionnement en eau potable s’est nettement améliorée mais reste encore insuffisante pour couvrir l’ensemble des besoins de la population. Bien qu’en net progrès, le taux de scolarisation est l’un des plus faibles de la région.

Note
3. DIRECTION REGIONALE DU SAHEL ET CÔTE D’IVOIRE (2000), Profil de programmation pour le Burkina Faso entre 2101 et 2011, Canada, Agence canadienne de développement international.



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5. Situation sanitaire

Les statistiques publiées chaque année par le Comité d’Aide au Développement sont très pessimistes quant à la situation sanitaire du Burkina Faso. L’espérance de vie est l’une des plus basse d’Afrique de l’Ouest (environ 45 ans). La mortalité infantile est supérieure à 86‰ et la mortalité juvénile est très élevée 186‰, en raison du paludisme, de la malnutrition et des maladies infectieuses qui frappent 29% des enfants entre 0 et 5 ans.

6. Le problème du SIDA

Le SIDA est l’un des plus sérieux défis du développement du Burkina Faso. Le pays est actuellement l’un des plus affectés par le VIH comparé au reste de l’Afrique de l’ouest 4. La séroprévalence parmi la population est estimée à 11%. Les jeunes sont particulièrement touchés et le nombre de malades augmente rapidement. Les femmes sont également infectées de façon croissante; en 1988 elles représentaient 25% des cas de SIDA alors que cette proportion est passée à près de 40% aujourd’hui.

Cette maladie est différente des autres par au moins deux aspects 5. Premièrement, elle frappe principalement les jeunes gens. Ainsi elle affecte non seulement le groupe d’âge le plus productif de la population, mais surtout elle provoque une augmentation affolante du nombre d’enfants qui perdent leurs parents très jeunes. C’est le problème des orphelins du SIDA. Deuxièmement, il s’agit d’une maladie incurable. Pour ces deux raisons, le SIDA constitue une importante menace pour le continent africain.

Note
4. OECD, Perspectives économiques en Afrique, Paris, 2003.
5. Ibid, « Rôle de la CEA «, mars 2000.

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